Silas Chermant


Ardesia 


Par quels moyens le design peut-il accompagner une revalorisation de l’ardoise française, abondante et délaissée?

En 2008, j’explorais une ardoisière abandonnée à proximité de mon domicile pyrénéen. Aujourd’hui, seules quatres ardoisières françaises perpétuent leurs savoir-faire et font face à de nombreux enjeux.
Ces articles expertisent les multiples facettes du milieu ardoisier et les manières dont le design peut accompagner cette matière française vers de nouvelles perspectives.


1/3 : Ardoisières en France : Tradition, Transition, Renouveau
︎ Octobre 2023
2/3 :
Repenser l’ardoise
︎ Novembre 2023
3/3 :
Matière de création
︎ Décembre 2023





Article 2

Repenser l’ardoise


Dans le premier article, nous avons pu voir que les ardoisières françaises sont confrontées à la concurrence et à la fermeture de nombreuses exploitations. Pour assurer leur pérennité, le design pourrait jouer un rôle important en valorisant l'ardoise par de nouvelles perspectives.
Dans cet article, je vais explorer plusieurs approches et concepts de projets qui pourraient être appliqués au contexte des ardoisières. Celui-ci vise à restituer et à approfondir ma vision actuelle du design tout en développant ma manière d’aborder mon contexte de projet et ainsi mieux comprendre les différentes perspectives possibles.


Détail d’une stratification de l’ardoise de l’Ardoisières des Pyrénées


  

Echantillons d’ardoise de l’Ardoisière de Pyrénées

Les ardoisières sont en pleine période transitoire, à mi-chemin entre leur passé historique et leur avenir en construction. Suite à la fermeture progressive de 39 ardoisières françaises en raison de la concurrence, seules quatre demeurent ouvertes aujourd’hui, continuent à extraire et préservent leur expertise. Ces dernières font face à plusieurs défis que nous venons de mettre en exergue. L’enjeu principal réside dans la pérennisation de leurs activités.

Pour y parvenir, les ardoisières doivent s’adapter au monde contemporain, notamment en valorisant la préciosité de l’ardoise par de nouveaux produits, s’engager pluridisciplinairement, tout en préservant leurs savoir-faire vernaculaires.

Par quels moyens le design peut-il accompagner l’ardoise française vers cette valorisation ? Comment aborder le projet ? Pour quelles issues ?
Dans cet article, je vais explorer plusieurs approches et concepts de design qui pourraient être appliqués au contexte des ardoisières. Celui-ci vise à restituer et à approfondir ma vision actuelle du design tout en développant ma manière d’aborder mon contexte de projet et ainsi mieux comprendre les différentes perspectives possibles.

Dans les lignes qui suivent, nous allons d’abord nous intéresser à l’approche de l’Atelier LUMA et sa capacité à tirer parti des écosystèmes locaux. Ensuite, nous nous pencherons sur la démarche empirique et expérimentale de certains designers, à travers des exemples de valorisation de matériaux. Enfin, nous explorerons le rôle d’un designer « connecteur ».
Dans une seconde partie, nous examinerons les typologies de projet vers lesquelles ces postures peuvent s’orienter.

1. Aborder le projet


a) Holisme ︎1︎ : composer avec son territoire



Les différentes ardoisières, chacune dotée de ses propres singularités, forment un écosystème ︎2︎ en soi, inséré au sein d’un écosystème local plus vaste, constitué de nombreuses composantes distinctives ︎3︎ (matériaux locaux, aspects sociaux, économiques, géographiques, acteurs impliqués, contraintes de terrain etc.). Il s’agit ici de comprendre dans quelle mesure il est possible de tenir compte de ces composantes et de comment les exploiter pour la création. Pour ce faire, nous allons brièvement examiner le lien entre le designer et son environnement, avant de nous intéresser à l’approche de l’Atelier LUMA, inspirante dans sa manière d’aborder les écosystèmes locaux.

A propos des designers, la théoricienne du design Catherine Geel écrit : « Jusqu’au début des années 1990, on a même voulu appeler ces derniers “environnementeurs”. Il est possible, et l’on peut l’affirmer, qu’il s’agissait d’articuler ces activités aux transformations du paysage naturel ou artificiel” ︎4︎. Le designer semble alors primitivement lié à son «environnement» et, par essence, catalyseur de changements au sein du «milieu» et de “l’écosystème» dans lequel il agit.

En 2021, j’ai effectué un stage à l’Atelier LUMA à Arles, qui marque un moment décisif dans mon parcours en matière de perception du design.
La démarche qui y est mise en œuvre est une source d’inspiration pour moi. L’Atelier LUMA est un atelier laboratoire de design et de recherche, réunissant une équipe pluridisciplinaire composée de designers, d’ingénieurs, de scientifiques, ainsi que divers experts appartenant à des domaines variés, qui lui permettent d’adopter une démarche holistique en examinant la majorité des composantes de terrain. Cette équipe se consacre à l’exploration du potentiel des matériaux locaux, souvent négligés et non-extractivistes, tels que les plantes envahissantes, les sous-produits de l’agriculture, les algues, et les déchets industriels. ︎5︎

Dans le film Atelier LUMA par Jan Boelen ︎6︎ , plusieurs points clés sont mis en avant, notamment la dépendance aux ressources mondiales, qui diminue les consommations locales, à l’image des ardoisières. En réponse à cela, Jan Boelen souligne l’importance de privilégier les ressources locales et de développer des matériaux durables, tout en cherchant à « réconcilier l’humain avec le sol». L’Atelier LUMA traite des enjeux et travaille dans des milieux similaires à ceux des ardoisières.



Projet “Mur de Sel” Atelier Luma - Arles

L’occasion ici de parler d’un projet inspirant de l’Atelier LUMA : le projet “Mur de sel”. ︎7︎

Celui-ci a pour objectif de revaloriser les sels extraits des Salins-de-Giraud, industrie qui, tout comme les ardoisières, a connu une baisse de compétitivité face à la concurrence . “Quand je suis arrivé en 1988, nous étions 350, aujourd’hui nous sommes 20”, nous raconte un employé dans le film Mur de Sel par Atelier LUMA.

“Mur de sel” est une série de panneaux de sel utilisables dans la construction faite à partir de 2000 tonnes de sel issues des marais salants camarguais. Ceux-ci ont été confectionnés après des années de recherches autour de la cristallisation du sel, jusqu’à 15 personnes étaient mobilisées pour entretenir les panneaux et surveiller la croissance des cristaux de sel. Ce projet a permis de faire découvrir une forme innovante et inattendue de la matière et ouvre la voie à d’autres possibilités d’utilisation du sel dans l’architecture et l’art.

Ce projet illustre parfaitement l’approche globale de l’Atelier LUMA : identifier une ressource abondante et naturelle, puis la transposer dans d’autres contextes de création et d’innovation. Cette démarche repose sur la collaboration entre designers, scientifiques, artisans et experts locaux, contribuant ainsi à revitaliser une industrie en déclin. Ce projet fait parfaitement écho au contexte ardoisier, en déclin ︎8︎, avec l’ardoise comme ressource locale abondante et le besoin de la revaloriser, notamment en s’appuyant sur des collaborations.


Projet “Mur de Sel” Atelier Luma - Arles

A la fin du film Mur de Sel par Atelier LUMA, nous sommes invités à la réflexion :

“Quand tu traites d’une matière naturelle et en plus dans un écosystème comme ici : la Camargue, tu te demandes toujours : ce qu’on a réussi à faire ici, est ce que ce sera possible de le faire de la même manière ailleurs ? et si c’est pas le cas quels sont les éléments qui changent ? et comment est-ce que ces éléments changeant peuvent devenir une spécificité ou une richesse d’un territoire ?”

Cette ouverture soulève la question de la transférabilité des approches de l’Atelier LUMA à d’autres contextes. C’est ici qu’entrent en jeu les composantes mentionnées précédemment. Tenir compte des parties intégrantes ︎10︎ de son milieu devient une opportunité de création originale qui reflète l’identité et répond aux besoins spécifiques de chaque communauté, tout en préservant et en valorisant les ressources locales.

L’approche holistique de l’Atelier Luma démontre la puissance de recherche et de développement de la structure favorisée par ses ressources humaines et financières. L’Atelier Luma diffuse ses innovations pour partager ses projets avec d’autres régions, même si la technicité et le coût des nouveaux matériaux peuvent parfois poser des défis. Dans l’avenir, nous pouvons espérer une démocratisation de ces nouvelles applications, ce qui pourrait réduire leur coût et favoriser une utilisation plus répandue sur le territoire.

Toutefois, dans la majorité des cas, le designer ne dispose pas d’autant de moyens. C’est alors à lui de devenir cette pièce de connexion pluridisciplinaire, et parfois, d’explorer de nouveaux matériaux par lui-même…





b) Empirisme ︎11︎ et sérendipité ︎12︎ : explorer la matière


Nous venons d’examiner comment l’Atelier Luma aborde la revalorisation des ressources en tenant compte des spécificités de chaque écosystème. Nous allons maintenant nous intéresser à l’expérimentation d’un matériau spécifique, son essence, ses avantages et ses limites, mis en friction avec la démarche scientifique.

Lucile Viaud est une designer diplômée de l’École Boulle (promotion 2015), spécialisée en design d’objets, qui travaille maintenant avec le Laboratoire Verre et Céramique de l’Institut des Sciences Chimiques de l’Université de Rennes. Son projet Ostraco ︎13︎ est né de ses recherches de fin d’études et vise à valoriser les déchets de la filière marine bretonne en créant des matériaux 100% marins, notamment un plâtre marin et un verre marin.

Grâce à une approche expérimentale, elle a découvert que les coquilles d’huîtres pouvaient être utilisées pour créer une sorte de verre. Son concept de “géo verrerie” met en évidence le milieu d’origine des matières premières avec des propriétés esthétiques et plastiques du verre à travers quatre territoires. Cette découverte fortuite ︎14︎ est le fruit d’une série d’expérimentations, qui lui a permis de repousser les limites du matériau et de révéler de nouvelles perspectives sur l’utilisation des rebuts marins.

Si Lucile Viaud peut transformer des coquilles d’huîtres en verre, nous pourrions imaginer des applications extraordinaires pour l’ardoise : et si celle-ci pouvait devenir une balle rebondissante (un objet qui me semble très éloigné de l’ardoise) ?

Aujourd’hui, force est de constater que le rôle du designer dépasse largement celui d’un simple «concepteur de forme». Il adopte une approche plus diversifiée avec une perspective plus globale dans le processus. En ce sens, certains projets de design se positionnent à la frontière de la science, à l’instar de celui de Lucile Viaud.




Ostraco - Lucile Viaud


Lors de mes expérimentations, j’ai quelques fois l’impression de jouer le rôle d’un (faux) ingénieur en herbe ou d’un apprenti chimiste, un testeur dépourvu de l’expertise scientifique nécessaire. L’expérimentation dans le domaine du design, orienté vers la créativité et l’exploration, s’apparente à un jeu qui conjugue spontanéité et sagacité ︎15︎ , pouvant parfois conduire à des découvertes. Ces découvertes peuvent ensuite être optimisées à l’aide de méthodes scientifiques si nécessaire. Et parfois, c’est l’inverse :

Dans l’ouvrage Design & sciences de Anne-Lyse Renon ︎16︎, l’auteure parle de la relation entre le design et la science, mettant en lumière le rôle essentiel du design dans la création d’outils et de représentations visuelles en sciences.
Anne-Lyse Renon offre une réflexion approfondie sur différentes formes de production du design à savoir le dessin, le projet et la mise en image du résultat d’une expérience artistique ou scientifique. En évoquant ces concepts, l’auteure revient à l’essence de la représentation, c’est-à-dire au trait, à son existence et à sa puissance. Elle souligne le rôle polyvalent du dessin, servant tout à la fois à « délimiter, […] à créer des surfaces, [à] connecter, tracer, et décrire » (p. 16). L’auteure met particulièrement en avant cette dimension en rappelant des exemples tels que les représentations de la lune par Galilée.

L’ouvrage encourage à repenser le lien entre les sciences et le design, mettant en avant l’importance de la compréhension visuelle et matérielle dans la communication scientifique et dans l’éducation. Ainsi, le design a le potentiel de contribuer à l’évolution de la science, tout comme la science peut enrichir le design.




Galilée, Galileo. "Lunar Drawings from 'Sidereus Nuncius' (1610)."

Pour en revenir à l’expérimentation d’un matériau, bien que ces approches puissent parfois se rapprocher ou s’éloigner l’une de l’autre, nous pouvons ici poser une nuance entre le design et la science. Il est fréquent de constater que les designers adoptent une démarche davantage créative et exploratoire, que l’on peut qualifier de démarche heuristique ︎17︎. En revanche, la science tend à privilégier une approche plus systémique, cartésienne ︎18︎ , fondée sur une méthodologie structurée et analytique (avec des protocoles stricts), ce qui permet d’atteindre des résultats optimaux (et réplicables) grâce à la rigueur scientifique.

Dans cette optique de conciliation entre la créativité inhérente du design et la rigueur scientifique, de nombreux designers, à l’image de Samuel Tomatis avec son projet «Alga» ︎19︎ ou de Laury Guillien, avec ses projets “Phénicie”, ont fait le choix de s’associer à des scientifiques pour enrichir et approfondir leurs explorations créatives. Dans le podcast Dessin dessein, Laury Guillien parle de la conjugaison entre design et science et des méthodes expérimentale. ︎20︎

Laury Guillien a commencé à travailler seule sur la formulation de cette matière et poursuit avec un doctorat qui va lui permettre d’obtenir l’encadrement de scientifiques pour améliorer sa formulation, effectuer des tests (résistance mécanique, données de biodégradation etc.).


Laury Guillien - Phénécie

Ainsi, le designer joue parfois le rôle de médiateur entre la créativité artistique et l’exigence scientifique, établissant des ponts entre ces deux mondes. Dans cette perspective, le designer se trouve au carrefour des idées, capable de fédérer différents acteurs et expertises pour collaborer à la concrétisation de projets, hors des sentiers battus.



Samuel Tomatis - ALGA




c) Connexion et synergie : faire ensemble


Nous allons désormais explorer en détail les diverses facettes du designer en tant que connecteur, cherchant à collaborer avec différents acteurs et en combinant diverses expertises.


Hors Studio s’est associé à Bold Designer pour explorer des alternatives au matériau Leather Stone, un matériau issu de rebuts de l’industrie du cuir, avec l’impression 3D de grande taille. Le projet Première Mue a remporté l’appel à projets Mondes nouveaux.
La transversalité de compétence d’une équipe d’experts : Aurélien Jeanjean, ingénieur mécanique et conception paramétrique et XTreeE, professionnels de l’impression grand format, Bold Designer et Hors Studio, ont permis de créer ce projet de microarchitecture.

Cet exemple illustre la valeur essentielle de la collaboration et du rôle du designer en tant que “connecteur”. En fusionnant les expertises et savoir-faire, le designer peut créer une synergie et servir de pont entre différentes disciplines. Lorsque les esprits se rencontrent, de nouvelles possibilités techniques et artistiques émergent, repoussant les limites de la conception.

Le designer, parfois à la source de cette connexion, peut ainsi avoir la capacité de catalyser l’approche du projet en créant des passerelles fructueuses entre des mondes qui peuvent parfois être distincts.


«Première Mue» - hors-studio x bold design

C’est aussi le cas du projet Grand Arc Ardoise d’Arilus, fabriqué en France, où l’ardoise de Morzine rencontre l’univers du luxe. Les créateurs ont sublimé l’ardoise, lui conférant instantanément une dimension luxueuse qui a considérablement augmenté sa valeur, comme en témoigne une montre vendue à 2950€.

Ce projet illustre comment le design peut intégrer l’ardoise autrefois perçue comme le « parent pauvre » ︎23︎, dans un milieu inattendu, celui du luxe, hautement lucratif. Cette démarche multiplie considérablement la valeur de la matière en rapport avec son volume et peut ouvrir de nouvelles perspectives financières pour les producteurs de matières locales.

Certaines fois, il peut être bénéfique d’intégrer l’écosystème économique dans la réflexion sur la perspective financière d’un projet, en le considérant comme une partie intégrante du processus de conception. Il s’agit ici d’identifier les possibilités économiques, subventions, clients potentiels etc. En tant que concepteurs, il nous revient de repérer ces éléments et de les intégrer habilement en cas de besoin de développement financier. Il s’agit



Grand Arc Ardoise - Arilus

Comment l’objet peut-il économiquement devenir viable ? Dans le cas d’un gisement comme les ardoisières, pour quels acteurs l’ardoise pourrait-elle devenir une matière opportune à la création ou à la vente ? Où sont les réels besoins ? Quels sont les débouchés concrets possibles du projet ?

a) 
︎1︎Théorie selon laquelle l’homme est un tout indivisible qui ne peut être expliqué par ses différentes composantes (physique, physiologique, psychique) considérées séparément. Ce principe s’applique à d’autres entités telles que les objets, les entreprises.

︎2︎Système formé par un environnement.

︎3︎Élément constituant d’un ensemble complexe.

︎4︎GEEL Catherine, Design, de la nature à l’environnement, nouvelles définitions, T&P Publishing, 2019,
https://www.decitre.fr/livres/design-de-la-nature-a-l-environnement-nouvelles-definitions-9791095513063.html.

︎5︎ Atelier LUMA, Pratiques de design biorégional, avec les contributions de Maja Hoffmann, 2023, https://boutique.luma.org/products/pratiques-de-design-bioregional

︎6︎THOMAS Samuel, “L’Atelier Luma par Jan Boelen son directeur artistique”, 2019, https://www.luma.org/fr/live/watch/L-Atelier-Luma-par-Jan-Boelen-9e29b314-9a5d-4089-a8e1-afe8c8cee79a.html.

︎7︎ Humbert Alexandre, « Mur de Sel par Atelier LUMA », Atelier LUMA, 2019,
 https://www.luma.org/fr/live/watch/wall-of-salt-by-atelier-luma-27ff90df-0d14-4b47-83c8-19a699123024.html

︎8︎ Humbert Alexandre, « Mur de Sel par Atelier LUMA », Atelier LUMA, 2019,
 https://www.luma.org/fr/live/watch/wall-of-salt-by-atelier-luma-27ff90df-0d14-4b47-83c8-19a699123024.html

︎9︎ROCHE Jean et AUBRY Chantal, Salins de Camargue, Territoire convoités, Actes Sud, 2009, https://www.actes-sud.fr/node/10164.

︎10︎ Qualifie une partie indispensable à l’intégrité d’un tout.

 b)
︎11︎Théorie philosophique selon laquelle la connaissance que nous avons des choses dérive de l’expérience.

︎12︎Capacité, art de faire une découverte, scientifique notamment, par hasard ; la découverte ainsi faite.

︎13︎GALLOT Geneviève, FLEURY Cynthia, 75 designers pour un monde durable, Édition de La Martinière, 2020, https://www.editionsdelamartiniere.fr/livres/75-designers-pour-un-monde-durable.

︎14︎ Qui arrive ou paraît survenir par hasard.

︎15︎Pénétration, finesse, vivacité d’esprit qui fait découvrir et comprendre les choses les plus difficiles. Synon. clairvoyance, discernement, finesse, flair, lucidité, pénétration, perspicacité

︎16︎RENON Anne-Lyse, Design & sciences, Artefact, 2021,
https://www.cairn.info/design-et-sciences--9782379240249.htm.

︎17︎Qui procède par approches successives en éliminant progressivement les alternatives et en ne conservant qu’une gamme restreinte de solutions tendant vers celle qui est optimale.

︎18︎ Se dit de quelqu’un à l’esprit rationnel, rigoureux et quelque peu formaliste.

︎19︎GALLOT Geneviève, FLEURY Cynthia, 75 designers pour un monde durable, Édition de La Martinière, 2020, https://www.editionsdelamartiniere.fr/livres/75-designers-pour-un-monde-durable.

︎20︎ CHOQUER Laure,
Dessin dessein // EP 36 - ITW 95 - CENDRE: Laury Guillien transforme la poussière en matière, Dessin Dessein, 2023, https://soundcloud.com/user-804925852/dessin-dessein-ep-36-itw-95-cendre-laury-guillien-transforme-la-poussiere-en-matiere.

c)
︎21︎ L’affordance est l’ensemble des caractéristiques d’un objet ou d’un milieu que peut utiliser un individu pour réaliser une action. Le nom vient de l’anglais « afford» qui signifie offrir ou être en capacité de faire quelque chose.

︎22︎KELLEY Tom, The Art of Innovation: Lessons in Creativity from IDEO, America’s Leading Design Firm, Doubleday, 2001.

︎23︎POULAILLON François-Xavier, entretien avec l’artiste, interview semi-structurée, Baudean, 2023, https://www.youtube.com/watch?v=ETYvFTIgaxA.

2. Vers un projet engagé ? 




Écart des températures annuelles sous différentes latitudes, 1880-2018

Les approches que nous venons d’analyser révèlent que le rôle du designer ne se limite pas à la création esthétique, mais englobe également une dimension expérimentale, stratégique et sociale. Il peut être un acteur clé dans la réinvention des ressources locales, la résolution de problèmes environnementaux, et la promotion de l’innovation soutenable.

En collaborant avec diverses disciplines et acteurs, le designer devient un catalyseur de changement, reliant la créativité artistique à la rigueur scientifique et économique. Cette évolution du rôle du designer promet de favoriser des approches plus éthiques et centrées sur la communauté, ouvrant ainsi la voie à un avenir possiblement plus respectueux de l’environnement.

Après ces précisions, il semble pertinent de se demander vers quelle typologie de projet et échelle de production se tourner.
L’année 2022 a explosé les records de température et l’année 2023 est déjà pire. L’accumulation croissante des relevés de températures les plus élevées jamais enregistrées depuis l’époque préindustrielle témoigne des bouleversements climatiques en cours.

Dans ce contexte, il devient indispensable de revoir notre approche de la créativité et de la réflexion, en s’ancrant fermement dans une perspective de responsabilité écologique.

Bien que le designer ne soit pas le seul acteur de ces changements majeurs, il reste néanmoins un maillon essentiel du système et peut agir à son échelle, mais quelle échelle ?


a) De pièce unique à production industrielle


Le designer intervient dans la création d’une vaste gamme d’objets, couvrant un spectre allant des articles de petite production aux produits industriels à grande échelle. Ces objets sont parfois davantage des ‘démonstrateurs’ et peuvent être actifs sous forme de collection (objets de collections, ou manifestes…) ou alors déployés à petite, moyenne ou grande échelle. Toutefois, il est évident que l’impact écologique d’un projet croît en proportion du nombre d’objets produits. Une production à grande échelle multiplie ainsi l’impact environnemental ︎24︎ d’un projet. Nous allons ici nous intéresser purement au mode de production d’objets (potentiellement) éco-conçus, mettant de côté les notions que sont les usages, la réparabilité etc.

Intuitivement, il semble que la solution optimale réside dans la capacité à transcender l’industrie pernicieuse au moyen d’une conception industrielle basée sur les besoins écologiques et sociaux. En effet, comme l’affirme Laury Guillien : “80 % de l’impact environnemental d’un produit, d’un service ou d’un système et déterminé par l’étape de la conception. Alors le design peut aider à inverser cette tendance en repensant les processus qui se cachent derrière la fabrication des produits, ainsi que les ressources utilisées pour les fabriquer et les utiliser.” ︎25︎

Marie-Sarah Ardenis, à travers son projet PILI ︎26︎ cherche à révolutionner l’industrie des couleurs en “cultivant” des bactéries pour produire des teintures écologiques et durables, réduisant ainsi les émissions de carbone et la pollution associées aux colorants pétrochimiques : “Ce projet a levé plus de vingt cinq millions d’euros pour sa R&D, remporté de nombreux prix (Concours Mondial d’Innovation 2019) bénéficié de plusieurs plans de soutien (dont le Plan de relance gouvernemental 2020) et apprête à construire une usine pour industrialiser ses premiers pigments biosourcés.” ︎27︎




Marie-Sarah Ardenis - PILI

Nous sommes ici à ce qui pourrait s’apparenter au niveau maximum d’ambition de déploiement : l’industrialisation. L’équipe de Marie-Sarah Ardenis a pour réelle vocation de révolutionner l’industrie des colorants, actuellement issus de la pétrochimie. Cette approche s’aligne parfaitement avec la philosophie de Victor Papanek, telle qu’exprimée à la conclusion de son ouvrage Design pour un monde réel :



Ce projet, si diffusé à grande échelle, promet de réduire considérablement l’impact environnemental de la teinture, substituant les colorants dérivés de la pétrochimie, nocifs. Cette transition industrielle est porteuse d’un changement positif substantiel pour l’environnement. Ce projet met en évidence le fait que dans le cas de la valorisation d’un matériau ou d’un procédé respectueux, la solution industrielle semble être prometteuse, puisqu’elle amplifie considérablement l’impact d’un projet basé sur un processus et des matières respectueux de l’environnement. Un grand avantage de l’industrialisation : pouvoir remplacer de mauvais produits par de bons produits. Peut-être est-ce le rêve des créateurs animés par la volonté de favoriser le progrès écologique ?

Quoi qu’il en soit, pour maximiser les bénéfices d’une potentielle industrialisation, il est crucial de persévérer dans la recherche de solutions optimales, quitte à renoncer à la production si les objectifs ne sont pas atteints.

Cependant, l’activité industrielle induit le plus souvent une surconsommation, alors pouvons-nous compter sur une « l’écologie industrielle » ?

L’ouvrage Vers une écologie industrielle, de Suren Erkman ︎30︎ , qui approfondie des techniques et limites de « l’écologie industrielle » met en exergue les différents points d’une potentielle écologie industrielle de manière critique ; sans donner de réponse cartésienne à la question de la viabilité de ce type d’industrie. Cela démontre sa complexité à comprendre et à mettre en place. Il nous expose l’approche « end-of-pipe » qui traite les symptômes de la pollution plutôt que les causes profondes ; en partie en raison de l’énorme marché représenté par la dépollution.

Idéalement, une stratégie complète de contrôle de la pollution devrait inclure à la fois des mesures « end-of-pipe » et des mesures proactives visant à prévenir ou à minimiser la pollution à la source. En réalité, nous pouvons penser qu’il n’y à pas d’industrie clairement faite pour une planète aux ressources limitées. Cependant, il est impératif de remplacer les industries très préjudiciables pour l’environnement par celles qui intègrent des pratiques durables à chaque phase de leur cycle de vie.


Marie-Sarah Ardenis - PILI

Il est donc impératif de rester pragmatique et de considérer la portée géographique de la commercialisation du produit pour minimiser les déplacements inutiles et privilégier les avantages locaux. Si nous produisons industriellement à partir d’un projet « éco-conçu », jusqu’où devons-nous le vendre ? À l’échelle départementale, régionale, nationale, européenne ? En fonction de cette diffusion voulue, le designer peut/doit-il contrôler et fermer l’échelle de commercialisation de son objet ?

b) Approches de production


L’écologie industrielle s’avère à la frontière de l’utopie et de l’irréalisable : il faut énormément de moyens pour parvenir à développer concrètement cette dernière.
Nous allons maintenant nous intéresser à des projets à petite et moyenne production et à leurs effets sur l’environnement.

Bamboo Research ︎31︎ est un projet dans lequel Samy Rio, originaire du Gard et familier de la bambouseraie d’Anduze depuis son enfance, réinterroge la place du bambou, en s’inspirant de savoir-faire artisanaux et industriels. Le bambou est peu utilisé par l’industrie et les marchés occidentaux, sous les seules formes de lattes, de planches recomposées, ou de baguette pour manger.



Samy Rio - Bamboo Research

Dans ses recherches appliquées ︎32︎, Samy Rio propose de nouvelles alternatives, sous forme de produits ou de semi-produits, en exploitant la forme tubulaire naturelle du bambou. Selon lui, le bambou est :



Dans cette approche, le bambou est considéré comme un sujet d’étude à part entière. Son objectif n’est pas de répondre à un besoin industriel immédiat, mais plutôt de mettre en avant le potentiel du bambou à travers la création d’objets et de systèmes innovants. Il ne se contente pas de développer des projets à grande échelle pour l’industrie, mais incite à une réflexion plus profonde. Samy Rio remet en question la nature même de cette matière et explore de nouvelles perspectives pour les industries et la perception de ce matériau. Cette démarche est à la fois une aventure physique et intellectuelle, représentant une avancée dans notre compréhension et notre utilisation du bambou.



Thomas Delagarde - Fragment

En très petite série, la collection FRAGMENT, de Thomas Delagarde, en collaboration avec Néolithique et la Marbrerie Provençale, réinvente les lampes en utilisant des roches brutes, pour mettre en valeur l’environnement et l’artisanat. Ces objets sont des sortes d’objets de collection, des artefacts, conceptuels ︎34︎, et onéreux (1290€). Leur conception semble se focaliser principalement sur la contemplation et la narration qu’ils véhiculent. D’un point de vue écologique, il est possible de considérer que leur production en quantités très limitées entraîne un impact environnemental réduit.

Cette collection met en évidence la capacité à rapidement sublimer un matériau et à confectionner des objets à partir des ressources environnantes. Nous pouvons ajouter que les créateurs d’objets en petite série peuvent afficher une empreinte environnementale réduite en raison du faible nombre d’articles vendus. (supposant bien sûr qu’ils soient fabriqués à partir de matériaux respectueux de l’environnement).

Cependant, ces objets ont écologiquement le défaut de ne pas remplacer certains matériaux nocifs de l’industrie, en plus d’être inaccessibles au grand public de par leur coût élevé.
Ils ne peuvent donc qu’apporter une contribution relativement modeste aux défis contemporains en matière d’environnement.

En définitive, les projets tels que Bamboo Research de Samy Rio et la collection FRAGMENT de Thomas Delagarde mettent en lumière des approches novatrices pour repenser notre relation avec les matériaux et l’environnement. Ils soulignent l’importance de la créativité, de la réflexion et de l’innovation dans la recherche de solutions plus durables. Cependant, ces initiatives, bien que porteuses d’idées précieuses, restent souvent limitées en termes d’impact écologique en raison de leur petite production et de leurs coûts élevés, et ne peuvent pas à elles seules résoudre les défis environnementaux contemporains. Pour un changement significatif, il est essentiel de combiner ces approches avec des efforts plus larges et systémiques pour promouvoir la durabilité dans l’industrie. Toutefois, cette mission n’est-elle pas trop grande pour un designer isolé ?

︎24︎ Le concept d’impact environnemental désigne l’ensemble des modifications qualitatives, quantitatives et fonctionnelles de l’environnement (négatives ou positives) engendrées par un projet.

︎25︎ CHOQUER Laure,
Dessin dessein // EP 36 - ITW 95 - CENDRE: Laury Guillien transforme la poussière en matière, Dessin Dessein, 2023, 32m25s,
https://soundcloud.com/user-804925852/dessin-dessein-ep-36-itw-95-cendre-laury-guillien-transforme-la-poussiere-en-matiere. 


︎26︎GEEL Catherine, Design, de la nature à l’environnement, nouvelles définitions, T&P Publishing, 2019, p. 169. https://www.decitre.fr/livres/design-de-la-nature-a-l-environnement-nouvelles-definitions-9791095513063.html.

︎26︎ADENIS Marie-Sarah, « Les usines cellulaires de la couleur. » https://mariesarahadenis.com/Les-usines-cellulaires-de-la-couleur.

︎27︎ ADENIS Marie-Sarah, « Vidéo de présentation de PILI » https://mariesarahadenis.com/Les-usines-cellulaires-de-la-couleur


︎28︎ ADENIS Marie-Sarah, « Vidéo de présentation de PILI » https://mariesarahadenis.com/Les-usines-cellulaires-de-la-couleur

︎29︎PAPANEK Victor, Design pour un monde réel: Ecologie humaine et changement social, les presses du réel, 1971.

︎30︎ERKMAN Suren, Vers une écologie industrielle, Paris, Eyrolles, 2004.

︎31︎ GEEL Catherine, Design, de la nature à l’environnement, nouvelles définitions, T&P Publishing, 2019, https://www.decitre.fr/livres/design-de-la-nature-a-l-environnement-nouvelles-definitions-9791095513063.html.

︎32︎Travaux originaux entrepris en vue d’acquérir des connaissances nouvelles.

︎33︎ GEEL Catherine, Design, de la nature à l’environnement, nouvelles définitions, T&P Publishing, 2019, p. 250 https://www.decitre.fr/livres/design-de-la-nature-a-l-environnement-nouvelles-definitions-9791095513063.html.

︎34︎Qui fait primer l’idée sur la réalité matérielle  



Conclusion


A travers ce chapitre, nous avons pu avoir un aperçu des diverses voies que les designers peuvent emprunter pour donner de l’ampleur à leurs convictions et contribuer à des solutions novatrices.

Tout d’abord, le designer peut adopter une approche holistique pour appréhender un terrain de projet, comme je compte le faire pour les ardoisières. Cela signifie tenir compte de l’ensemble des composantes spécifiques du projet, que ce soit sur le plan matériel, environnemental, social, économique ou culturel. En repoussant les limites des matériaux par l’expérimentation, en tant que designer, je pourrais contribuer à des découvertes qui offrent de nouvelles possibilités, tant formelles que fonctionnelles, aux matériaux. La collaboration interdisciplinaire est une voie opportune dans la création, reliant des domaines tels que l’art, la science et l’économie pour créer des solutions durables.

Deuxièmement, face aux défis environnementaux actuels, il est impératif pour les designers d’orienter leurs projets vers des solutions plus respectueuses de celui-ci. Nous avons observé différentes approches de production et souligné leurs avantages et limites respectifs : les designers ont le choix entre diverses méthodes de fabrication, allant de la production de masse à la petite production et ses objets démonstrateurs.
Chacune de ces approches présente des opportunités uniques, mais aussi des défis à relever. Il est essentiel de ne pas perdre de vue les contraintes économiques, qui existent et peuvent gouverner la faisabilité d’un projet.

En résumé, cet article me pousse à repenser mon rôle en tant que designer dans des contextes tels que les ardoisières, en mettant l’accent sur des solutions inédites, la durabilité et la responsabilité environnementale. Il offre des perspectives sur les voies que nous pouvons emprunter, tout en fournissant des clés de recherche pour guider nos actions. En fin de compte, il s’agit de contribuer à façonner un monde meilleur pour les générations présentes et futures.

Maintenant, que pouvons-nous développer dans un contexte spécifique aux ardoises ?






Lexique


Affordance :

L'affordance est l'ensemble des caractéristiques d'un objet ou d'un milieu que peut utiliser un individu pour réaliser une action. Le nom vient de l'anglais " afford" qui signifie offrir ou être en capacité de faire quelque chose. https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/affordance/


Cartésienne:

Se dit de quelqu'un à l'esprit rationnel, rigoureux et quelque peu formaliste  https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/cart%C3%A9sien/13469


Composante :

Élément constituant d'un ensemble complexe https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/composant/17735


Conceptuel:

Qui fait primer l'idée sur la réalité matérielle https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/conceptuel/17888


Découverte Fortuite:

Qui arrive ou paraît survenir par hasard, https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/fortuit/34704


Démarche heuristique :

Qui procède par approches successives en éliminant progressivement les alternatives et en ne conservant qu'une gamme restreinte de solutions tendant vers celle qui est optimale. https://www.cnrtl.fr/definition/heuristique


Découverte contingentes:

Qui peut arriver ou ne pas arriver ; fortuit, occasionnel ; accidentel, incertain : Circonstances contingentes.

https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/contingent/18609


Empirisme:

Théorie philosophique selon laquelle la connaissance que nous avons des choses dérive de l'expérience. https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/empirisme/28947


Environnement :

L’environnements : “vient du verbe « environner », dans le sens d'« entourer », qui évoque le contour, la totalité, les environs d'un lieu, a été employé par un certain nombre de géographes comme synonyme de « milieu géographique »”. http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/environnement 
L’environnement définit également “un ensemble d’éléments objectifs (qualité de l'air, bruit, etc.) et subjectifs (beauté d'un paysage, qualité d'un site, etc.) constituant le cadre d’un individu, d’un projet, synonyme de milieu, de contexte.” https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/environnement/30155 



Écosystème :

Système formé par un environnement https://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/%C3%A9cosyst%C3%A8me/45649


Empirisme:

Théorie philosophique selon laquelle la connaissance que nous avons des choses dérive de l'expérience. https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/empirisme


Fissilité :

Propriété d'un bois, d'un minerai, d'une roche de se diviser en couches, en feuillets. https://www.cnrtl.fr/definition/fissilité


Holisme :

Théorie selon laquelle l'homme est un tout indivisible qui ne peut être expliqué par ses différentes composantes (physique, physiologique, psychique) considérées séparément. Ce principe s’applique à d'autres entités telles que les objets, les entreprises, etc. https://dictionnaire.lerobert.com/definition/holisme#definitions


Impact environnemental :

Le concept d'impact environnemental désigne l'ensemble des modifications qualitatives, quantitatives et fonctionnelles de l’environnement (négatives ou positives) engendrées par un projet. https://expertises.ademe.fr/economie-circulaire/consommer-autrement/elements-contexte/impacts-environnementaux


Partie intégrante :

Qualifie une partie indispensable à l'intégrité d'un tout. https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/23298/le-vocabulaire/alterations-dexpressions-figees/lexpression-faire-ou-etre-partie-integrante


Recherche appliquée :

Travaux originaux entrepris en vue d’acquérir des connaissances nouvelles.

https://uis.unesco.org/fr/glossary-term/recherche-appliquee


Sagacité :

Pénétration, finesse, vivacité d'esprit qui fait découvrir et comprendre les choses les plus difficiles. Synon. clairvoyance, discernement, finesse, flair, lucidité, pénétration, perspicacité https://www.cnrtl.fr/definition/sagacit%C3%A9 


Sérendipité:

Capacité, art de faire une découverte, scientifique notamment, par hasard ; la découverte ainsi faite. https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/s%C3%A9rendipit%C3%A9/186748






Bibliographie


︎ Ouvrages :


  • ERKMAN Suren, Vers une écologie industrielle, Paris, Eyrolles, 2004.


  • GEMENNE François, RANKOVIC Aleksandar, Atelier de cartographie de Science Po, Atlas de l’Anthropocène, 2e édition actualisée et augmentée, SciencePo Les Presses, 2022.


  • KELLEY Tom, The Art of Innovation: Lessons in Creativity from IDEO, America’s Leading Design Firm, Doubleday, 2001.

  • PAPANEK Victor, Design pour un monde réel: Ecologie humaine et changement social, les presses du réel, 1971.




︎ Entretiens et podcast :




︎ Articles, blogs et sites :







︎ Filmographie :

















Contact ︎

︎ silas.chermant@gmail.com
︎@silas_chermant

Le projet de diplôme ︎

Le projet de diplôme envisage de nouvelles approches de l’ardoise. Il explore diffèrentes manières de mettre en forme cette matière et cherche à diversifier ses opportunités. Ce projet vise à être diffusé afin de faire découvrir sous de nouvelles perspectives.